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PoliTrique Circus

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28 septembre 2005

Attention, on coupe!

Terrible !

La castration chimique et volontaire arrive à grands pas, attachez vos roubignolles, ça va tomber sec !

Selon Le Figaro, un projet de loi dans ce sens sera étudié par les députés à la mi octobre. Cette guillotine en gélule sera administrée aux violeurs et autres détraqués sexuels pour contrer leur libido quelque peu immodérée. La trouvaille paraît bonne et serait déjà utilisée dans certains pays nordiques avec grand succès.

Reste à savoir comment ils pourront vérifier l’administration du produit. Devra t’on compter sur la bonne volonté des violeurs pour qu’ils prennent leurs panacées chaque matin ou bien elle ne devra s'ingurgiter qu’avant d’aller en soirée, tel le vieux débonnaire prenant son viagra avant la partouze du samedi soir ?

Une autre situation, bien plus angoissante, préoccupe mes pauvres attributs. Nous connaissions la célèbre drogue du violeur pour contraindre les jeunes filles de bonne famille à se nicher à l’horizontale. Maintenant, avec cette nouvelle dragée miracle, c’est le contraire qui risque de se produire. Imaginez, elles n’auront plus besoin d’avoir recours à la sacro-sainte aspirine contre la migraine chronique à chaque fois que Popol se fait trop impérieux, il leur suffira de placer subtilement une pilule dans notre verre et hop ! Tout le monde au dodo.

Plus sérieusement, je n’arrive pas encore à saisir comment un salopard récidiviste avalera de bon gré un médicament dont il sait à l’avance qu’il lui sectionnera son seul vrai plaisir. Si le système est efficace il sera le bien venu, sinon, c’est prendre quelques risques que de laisser en liberté des pervers en comptant sur leur bonne volonté.

Affaire à suivre


 

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4 septembre 2005

Etre du genre humain


*Je suis résolu ! De toute évidence et d’une fatalité certaine, nous sommes tous voués à l’Apocalypse.
Je reste le témoin égaré dans mes croyances et quand le moment viendra, je serais en première ligne.

*Nonchalant, je reste l'antagoniste de tous ses abrutis, je massacre, m’acharne, élevé et fier.
Rectiligne comme une marche de bottes impériales.

*Luttez mes braves ! Marchons, sauvons tous ce que nous trouverons, les femmes, les vieillards, les enfants, de l’arbre au chien et jusqu’aux mouettes.
Qui plus est, c’est une cause perdue mais nous sommes la jeunesse… Comme ils disent.

*Je m’en balance, que tout cela ne me fasse pas réagire, non ! Loin de là, je donne bien un peu pour la faim dans le monde et puis le cancer, vous comprenez, je fume et c’est dommage.
Mais bon… Je suis humain pas immortel, bien heureux les nigauds qui penseraient le contraire.

*Je suis médicalement soutenu, une fâcheuse tendance pour les somnifères, je me trouve si honteux assis sur une chaise pendant que la vie passe excessive et rude.
C’est un fait que cela me pèse et m’indigeste, je carbure aux grandes lignes, le tout étant d ‘achever un jour pour enchaîner celui d’après.
La fin de l’Univers, qu’est ce que j’en sais ?

*L’horreur, la panique, la frayeur, la mort, l’alarme, le vaccin, le début, la limite, le court, l’étendue, l’achèvement…

Ce n’est qu’une liste discutable et l’inventaire d’un esprit sujet au chienlit.


12 août 2005

Vous en reprendrez bien une petite louche

Le couvert est servi. La soupe est sur la table. Papa a chaussé ses pantoufles. Les enfants décollent les doigts de leur console de jeux. Maman s'assied enfin. Tout le monde est prêt pour les complies modernes : on appuie sur le petit bouton de la télécommande, le JT démarre.

Le présentateur affiche son bon vieux regard de chien qui chie. "Nous sommes désolés de titrer à nouveau sur le sujet, mais la gravité de la situation l'exige : le Niger a faim". S'ensuit ce florilège d'images terribles, bien connues, alors que sur la table, la soupe refroidit dans les assiettes. Papa s'emporte : "tout ça c'est la faute à.............." (remplissez les pointillés). Les enfants rechignent à porter la cuiller à la bouche. Maman les sermonne, leur rappelant la chance qu'ils ont d'avoir à manger tous les soirs, prenant à témoin les images qui défilent sur le petit écran. Plus tard, elle ira vomir sa soupe dans les toilettes en hommage aux petits Nigériens.

Eh oui, quelle chance nous avons de vivre en occident, dans des contrées de tradition convenablement catholique, où les bonnes vieilles valeurs judéo-chrétiennes d'abandon de soi et de culpabilisation ont toujours la cote. A la télévision, le sujet se conclut par l'affichage d'un numéro de compte où verser son obole pour aider les petits Nigériens. Après avoir pieusement plaint les pauvres peuplades africaines, papa, maman et les enfants reprendront sereinement le cours de leur vie égoïste.

La question n'est pas de savoir s'il vaut mieux jouer les dames patronesses auprès d'Amnesty, de MSF, de SOS Faim ou des Restos du Coeur. La question n'est pas de savoir dans quelle poche ira au final l'argent de la collecte, ni quelle part de cet argent servira effectivement à payer un couscous tagine aux petits Nigériens. La question n'est même pas savoir si, par hasard, il n'existerait pas d'autres moyens de lutter efficacement contre la faim dans le monde. La question est : pourquoi toujours quémander l'aide pécunière auprès de ceux qui ont le moins d'argent ?

Entre les banques, les compagnies d'assurance et les multinationales fleurissantes qui n'hésitent pas à licencier des milliers de personnes pour mieux drainer encore plus de bénéfice, a-t-on réellement oublié où l'argent se trouve ou nous prend-on encore une fois pour des cons ? S'il y a bien un endroit où l'argent ne se trouve pas, c'est dans ma poche de chômeur qui ne parvient pas toujours à manger à sa faim en fin de mois.

28 juillet 2005

Mange ça!

La NASA envoi ses fusées dans l’espace, l’armée américaine « conquiert » l’Irak, les terroristes islamistes attaquent l’occident, les clubs de football achètent des joueurs à des prix exorbitants, les anciens maîtres de guerre engagent plus de 100 avocats pour leur défense… Je pourrais continuer pendant des pages et des pages.

Pendant ce temps.
Les premiers containers de nourriture arrivent au compte-gouttes au Niger. L’un des pays les plus pauvres du monde souffre plus que jamais de la sécheresse et de l’attaque dévastatrice de criquets qui ont sévi fin 2004.

C'est vraiment « ironique » de savoir que le prix de la pièce perdue par Discovery durant son décollage suffirait à faire manger ces enfants qui pèsent la moitié de leur poids idéal. Imaginez-vous pesant la moitié de votre poids actuel.

Je ne suis pas dupe, je sais que l’être humain est égoïste par nature. Je sais que certains de mes habits, ma télé ou mon téléphone aussi en feraient manger quelques-uns uns. Je sais que c’est très facile de rester le cul assis sur ma chaise en disant que les autres sont des méchants. J’écris cette chronique justement pour ça.

Quelques minutes après avoir vu ces enfants mourant de faim à la télé j’ai pesté parce qu’il ne me restait qu’un sachet de purée. Ces petites « claques » fort parfois du bien.

28 juillet 2005

Conquistadors modernes

La NASA ressort Discovery du grenier. Au décollage, une pièce capitale se détache de l'appareil. Plus de peur que de mal, un coup de chance. Mais la célèbre administration spatiale n'en est pas à son premier échec.

Cet incident, en effet, n'est pas sans rappeler celui de Columbia en 2003 ni celui de Challenger en 1986. D'aucuns, indulgents, objecteront que les recherches technologiques sont parsemées de nombreux essais infructueux avant d'offrir des résultats, selon le bon vieux principe qu'on ne fait pas d'omelettes sans casser des oeufs. Or, il apparaît qu'une majeure partie des revers de la NASA sont dus à des négligences, bien entendu couvertes par des explications mensongères.

En la matière, la liste est longue au tableau noir de la NASA. Apollo 13, Hubble, plus récemment Polar Lander... Tous ces fiascos scandaleux ont la même cause : le respect de délais insolemment courts et de budgets trop serrés qui contraint les scientifiques à sciemment bâcler le travail.

Depuis Copernic, l'espace fascine. Tout ce qui fascine l'homme, semble-t-il, fait naître en lui un irrépressible besoin de conquête, quel qu'en soit le prix. Rien d'étonnant à ce que la NASA soit financée par le peuple probablement le plus conquérant de l'histoire de l'humanité. Que ce peuple soit également l'un des plus génocides et l'un des plus irrespectueux de sa planète, voilà qui fait réfléchir. Sans doute que le gouvernement américain considère qu'il est plus sage de consacrer des ressources à préparer l'exode terrien qu'à soigner Gaia. Une politique de la terre brûlée qui, amèrement, n'est pas sans évoquer celle de maintes peuplades barbares depuis les Huns, en passant par les Vikings.

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25 juillet 2005

Au terme du Tour de France 2005

Ce Tour de France 2005 s’achève sur une septième, et à priori ultime, victoire de Lance Armstrong. Sans être passionnante, la lutte pour le maillot jaune fut un peu moins médiocre que les autres années. On regrette seulement les écarts générés d’emblée par l’étape de Courchevel, la première arrivée au sommet de ce Tour, qui a précipité le résultat final.

Nous avons vu un Jan Ulrich entreprenant, qui a joué crânement sa chance à plusieurs reprises, mais à qui il a manqué face à l’Américain, comme toujours, d’explosivité. Ullrich n’a pu que suivre, et encore, pas toujours. Un Adréas Klöden en deça de son niveau de l’an passé n’a pas pu jouer le rôle de leader qu’on avait d’abord imaginé, mais se sera montré utile à Ullrich pour l’aider à obtenir, tout de même, une place sur le podium. C’est donc encore une fois Alexandre Vinkourov qui aura sauvé le tour de la T-Mobile, avec deux victoires d’étapes, dont une assez extraordinaire sur les Champs Elysées lors du dernier jour.

Ivan Basso n’a pas tout tenté. Mais peut-le blâmer s’il a vu chacune de ses grandes accélérées contrées avec une évidente facilité par l’Américain ? Avec sa deuxième place, le voici qui se présente comme un potentiel prochain vainqueur de la Grande Boucle. N’oublions pas non plus qu’Ivan Basso a terminé cette saison le Giro, et l’on sait comme en général cela ne profite pas à ceux qui visent le Tour de France. Imaginons ce qu’un Ivan Basso au maximum de ses possibilités aurait pu faire. Petit bras ou cadeau de départ pour Armstrong ? On ne le saura jamais, même si les bonnes relation qui unissent les deux hommes en auront fait parler plus d’un.

Rasmussen a pu faire illusion après le temps pris au terme de son échappée en solitaire, avant la haute montagne, mais il a rapidement montré ses limites. C’est incontestablement le meilleur grimpeur, mais ses qualités ne sont pas suffisantes pour envisager toute de suite une victoire sur le tour. Mais on le remerciera pour nous avoir fait espérer.

On pourra aussi regretter d’Alejandro Valvaerde, le petit génie espagnol, qui fut le seul à suivre Armstrong, et à le battre, lors de l’offense musclée menée par Armstrong à Courchevel. Rouleur, grimpeur, sprinteur, cet espagnol de vingt-cinq ans peut envisager l’avenir d’un œil serein. Et en sachant son immense soif de victoires, on le reverrait sans nul doute sur les routes françaises. Avec lui, Mancebo a sauvé le tour des espagnols, en terminant cinquième, après la Berezina d’Iban Mayo et de Roberto Heras, qui avaient promis mieux, beaucoup mieux.

Côté sprinteurs, Thor Hushovd termine à Paris avec le maillot, sans même remporter la moindre étape. Il aura pu compter sur l’abandon de Tom Boonen, grandissime favori, au terme d’un des ses multiples chutes, et du déclassage de McEwen, « le » sprinteur en forme après l’hégémonie de Boonen, lors d’une étape de début de semaine qui lui a coûté un désavantage conséquent. Mais après tout, le maillot vert est celui du plus régulier, et cela, Hushovd l’aura été.

Le maillot blanc de Yaroslav Popovitch pourrait bien laisser présager que l’équipe Discovery Channel puisse compter sur lui l’an prochain pour jouer une place au classement général. Bien que la grande surprise de ce tour dans l’équipe fut George Hincapie, vieux de la vieille, mais épatant par son aisance dans la montagne, quand on a coutume de le présenter comme rouleur sprinteur. Mais il est peu probables que l’équipe retrouve dès l’an prochain sa réussite avec Armstrong. On parlerait du transfert de Vinokourov au sein de l’équipe américaine. Affaire à suivre donc.

L’enseignement de ce Tour restera la départ d’un des plus grands champions sur le Tour de France (presque exclusivement) que l’histoire ait connu. On retiendra, outre ses qualités physiques évidentes, un sens tactique infaillible, une vaillance hors-norme, et une détermination inébranlable. Sans oublier son partenaire de l’ombre, Johan Bruyneel, qui aura mis pendant sept ans une équipe de choix au service de l’Américain, et aura préparé chaque Tour avec lui par un entraînement minutieux.

L’an prochain, le siège est libre. A qui le Tour ?

(Mon petit doigt me souffle Ivan Basso)

19 juillet 2005

Lettre ouverte aux représentants autoproclamés

Ma nationalité est française. Régulièrement, on essaie de me faire croire que je vis dans une démocratie évoluée. Ceci est bien loin d'être mon avis. Le fait est que je vis dans une oligarchie. Et mon opinion sur cette oligarchie est que, loin d'être avancée, elle est plutôt primitive.

L'illusion oligarchique de la démocratie

bousiersOligarchie, d'une part parce que le vote blanc n'est pas reconnu dans le code électoral. Aujourd'hui, si je vote blanc ou si j'écris une insulte sur un papier que je mets dans l'urne, cette république considère que c'est exactement la même chose ; c'est-à-dire "rien". Un respect pour l'expression citoyenne très très relatif, pour le moins. Ainsi, je n'ai que le droit factice de choisir mon représentant parmi ceux qu'un système préélectoral m'impose ! Je le connais pour y avoir participé un peu ; il est souvent mafieux et, au minimum, fondé sur le seul critère financier. Je n'ai tout simplement pas le droit de dire : « Je ne reconnais pas votre choix comme un choix libre ! » ou « Personne ne me convient, je veux d'autres critères sélectifs ! » ou « Je veux d'autres approches politiques pour me représenter ! » ou tout simplement « Cessez de vous foutre de ma gueule, s'il vous plait, vos manigances et gesticulations politiciennes ne représentent pas mes valeurs ! ». Et en fait, oui, j'ai le droit de l'exprimer, mais seulement de l'exprimer. Aucune conséquence concrète ne sera produite par la république, validant ainsi la définition coluchesque de la démocratie : « Causez toujours ! ». Je ne souhaite pas convaincre de mes idées sur les partis politiques, je prétends simplement qu'une démocratie réelle ne peut pas sérieusement laisser sans effet une expression de vote très largement majoritaire à la majorité des élections (votes nuls, blancs, abstentions et non-inscrits aux listes électorales). Une démocratie réelle ne peut que mettre en place un système qui puisse changer par lui-même. Aujourd'hui, l'oligarchie française a mis en place un système qui conserve le pouvoir des partis qui se prétendent "politiques". Ils ne peuvent pas faire autrement, leur existence en dépend. Ils sont prisonniers de ce processus.

Oligarchie aussi, parce que le "tout économique" fait aujourd'hui en sorte qu'un "politique" au pouvoir ne soit que la marionnette de groupes financiers bien plus puissants que lui ou son parti. Il suffit d'être compétent dans un domaine précis de l'espace humain pour constater à quel point les législateurs, empêtrés dans le conditionnement lobbyiste, osent des lois souvent soit ineptes, soit inconscientes, soit étonnantes d'irrespect du point de vue humain, même si parfaitement logiques du point de vue des intérêts financiers influents. Pour ne citer qu'un exemple, un récent amendement de ce genre a été voté par 6 députés, manifesté par une seule ligne arbitraire ajoutée sournoisement (c'est-à-dire sans aucune consultation, même pas du gouvernement) dans un très vaste projet de loi sur la santé, et nie tout bonnement l'existence du métier de psychothérapeute, au profit de l'ordre des médecins et des psychologues qui n'ont pourtant pas de formation en psychothérapie. Y'aurait de nombreux autres exemples dont la logique est chaque fois évidente : appuyer un peu d'avantage le pouvoir d'un lobbying qui l'a déjà. Je ne vais pas ici étayer davantage cet argument, c'est hors du sujet que je veux développer.

Une société moderne primitive

Primitive, pour sa sempiternelle logique manichéenne : droite/gauche. Et les observations de cette approche immature sont très fréquentes et très manifestes. La logique contemporaine de la politique se fonde sur un mécanisme de défense. Je m'explique. Globalement, devant les problèmes de société, il y a la réaction émotionnelle, puis il y a l'action sereine, posée. C'est-à-dire que, si un événement ou un problème de société me touche, il me parle de moi. S'il me parle de moi, je suis impuissant à faire autre chose par mon comportement réactif que me réparer moi-même, inconsciemment. L'altruisme devient alors une rationalisation de ce que je ne fais en réalité que pour moi-même, réparant mon histoire. Il n'y a que dans la sérénité émotionnelle que mes actes sont purs, non égotiques ! Dans sa grande majorité, la "politique" aujourd'hui ne dépasse pas le contexte qui crée le problème (ce qui serait un minimum pour tenter de le comprendre en entier), mais elle reste dedans. Elle ne s'émancipe pas des problématiques, elle réfère ses solutions aux problématiques elles-mêmes, elle y reste attachée (d'ailleurs, sans problématique, cette "politique" n'a plus d'utilité, plus de raison d'être élue). Elle n'est pas extérieure aux problèmes, elle en fait partie intégrante ! Ainsi, le seul comportement humain possible dans ce cas de figure est l'identification, identification pour se défendre des mouvements de peurs que l'on ne sait pas dépasser. Si un individu s'identifie aux victimes de notre société, alors il sera de gauche. Si un individu s'identifie aux gagnants de notre société, alors il sera de droite. En ceci, la gauche et la droite et les axes qu'ils proposent sont bien différents. Mais ces deux sœurs ennemies ont strictement en commun de ne pas prendre la responsabilité des problèmes, de ne pas les assumer et, par la même, de ne pas les dépasser. Chacun crie « L'enfer, c'est les autres ! » et attribue au camp adverse la responsabilité des problèmes de la société. De façon simpliste, la gauche pense sincèrement que "les gagnants" ne partagent pas assez et la droite considère sincèrement que "les victimes" tirent la société vers le bas en lui demandant assistance de façon irresponsable. Chacun, enfermé dans sa propre dualité, sépare le monde en deux et, dans cette illusion, considère que la responsabilité n'est pas dans sa tribu. Ainsi, par logique pure, chacun est strictement impuissant à changer quoique ce soit puisque sa position ne peut consister qu'à forcer l'adversaire à changer (solution classique et infantile par excellence) ! Le seul rôle du "politique" actuel consiste ainsi à obtenir suffisamment de pouvoir autoritaire pour forcer, soit "les gagnants", soit "les victimes", selon son bord politique, à changer. Evidemment, chaque parti se voit comme la solution et pense qu'il n'a rien à changer en lui-même, qu'il n'a aucune responsabilité dans les problèmes de notre société.

Un maximum de comportements tribaux et émotionnels, de rhétoriques guerrières vérifie cette thèse. Il suffit de proposer un débat entre un individu de droite et de gauche, sur n'importe quel sujet, pour très rapidement constater ce que je viens de décrire et les regarder se rejeter les responsabilités. Faites l'expérience ! Elle est réalisée en direct à la télé tous les mardis et mercredis après-midi.

Le résultat concret est que chacun fantasme une société loin de ses peurs personnelles, mais aucun ne peut mettre dans la réalité autre chose qu'une dérive où la loi du plus fort s'installe petit à petit. Là encore, c'est factuel !

Dépassement de la demande adolescente d'une autorité

femme_racinesAlors, devant cet état de fait, qu'est-ce que je voudrais ? Ben, de vous, rien ! Je n'ai plus besoin de vous mesdames et messieurs les "politiques" ! J'ai déjà commencé à construire un autre monde, un monde qui dépasse le manichéisme névrotique évoqué ci-dessus. Un monde, donc, qui n'a pas besoin d'une logique de pouvoir pour contrôler ses peurs à l'extérieur parce que les individus qui le composent n'auraient pas su prendre leurs propres responsabilités devant leurs propres peurs intérieures. Un parti politique, par définition, ne peut que conduire à ce qu'il y ait des gagnants et des perdants. Là encore, il n'y a qu'à observer le spectacle médiatique du résultat d'une élection oligarchique où la moitié d'une population fête l'échec de l'autre moitié. Et c'est ce monde que, sans rire, la droite et la gauche proposent ensemble : écraser, réduire ceux qui font peur aux autres ; "les victimes" ou "les gagnants" selon les histoires émotionnelles personnelles. Bien évidemment, chacun vous rationalisera fièrement que lui n'a pas peur !

J'ai, pour vous, une question à forme multiple très simple : « Que l'on m'explique ce que l'on peut construire quand l'élection elle-même fonde une fracture ? », « Est-il raisonnable de continuer à penser que quelque chose de solide sera construit à partir de cette séparation de fait ? », « Qui peut sérieusement prétendre qu'une société peut évoluer avec, inévitablement, une moitié qui a perdu d'avance et qui ne fera que tenter de faire chuter l'autre moitié jusqu'à la prochaine échéance ? ». Là encore, au-delà des croyances, des fantasmes, des dogmes, des morales, des principes théoriques, et surtout, au-delà des identifications névrotiques, c'est "ce qui est" aujourd'hui, dans la réalité !

Maturité altermondialiste, un renversement intérieur pacifique

L'altermondialisme est bien avancé. Aujourd'hui, vous croyez connaître l'altermondialisme parce que vous êtes dans l'illusion que le mass-média est un système d'information. Alors lorsque ce mass-média change la forme, change de vocabulaire et colle sur les "antimondialistes" la nouvelle étiquette "altermondialistes", vous considérez que c'est une réalité. Vous n'avez aucune idée, pour la plupart, de ce que font les altermondialistes. Vous les confondez avec les antimondialistes. Mieux, il est impossible de connaître réellement l'altermondialisme sans en être un des acteurs. L'altermondialisme n'est pas un mouvement unique, n'a pas de représentant. Le pays des altermondialistes est la terre, leur famille est l'humanité ! Vous les cherchez comme un groupe plus petit que vous, alors qu'il est plus vaste. Cessez de regarder les citoyens de haut et levez le nez, nous sommes là ! Vous en faites partie, sans le savoir, car les erreurs que vous mettez en place nous sont très utiles.

sortie_verteAinsi, je veux surtout messieurs et mesdames "les politiques" vous dire un grand Merci. Il est sincère quoique vous en pensiez. Merci de démontrer, à un nombre chaque jour plus vaste d'êtres humains, que vous ne pouvez pas représenter la moindre solution à quoique ce soit ! Merci d'avoir tout essayé pour que l'on sache que tout ça ne fonctionne pas. Merci de nous rendre définitivement conscient qu'aucun groupe d'humains peut être représenté, qu'aucune logique de pouvoir basée sur la peur (qu'elle soit visible ou cachée, directe ou indirecte, volontaire ou involontaire, consciente ou inconsciente) ne pourra construire autre chose que davantage de peur. Merci de nous avoir rendu si forts (par nos faiblesses), si multiples (par nos unités), si intouchables (par nos transparences), si incompréhensibles (par nos clartés), si autonomes (par nos solidarités), si libérés de toute organisation (par nos liens passés).

La morale encourage insidieusement ce qu'elle interdit officiellement. Merci d'avoir fait le tour des systèmes moraux et d'avoir montré la voie d'une société amorale, sans pères et mères pour nous dire quels enfants nous sommes. Merci d'avoir fait de nous des adultes utopiques ! A-dulte comme "non-dualité", c'est à dire "unité" ! U-topique comme ce non-lieu (u topos) qui n'existe pas encore tout à fait et que nous réalisons petit à petit. Merci de nous avoir montré que l'illusion ne peut pas être dans le désir actif de construire un espace meilleur et inconnu, mais dans la peur réactive de sauver à tout prix celui que nous connaissons, le seul que nous connaissons !

Il est très prévisible que certains lecteurs critiques de ce texte viennent parler de réalisme, s'en auto-proclamant les représentants. Je veux leur rappeler une notion très simple : La réalité a été dans le passé, la réalité est dans le présent. Mais, simplement par définition, la réalité n'existe pas dans le futur, pas encore ! Ainsi, le réalisme s'arrête au présent ! Quiconque prétend qu'un projet pour le futur est ou n'est pas réaliste, exprime sa propre illusion de ce qu'est le réalisme. Il ne manifeste que sa confusion entre la prison de ses croyances et une réalité que, pendant qu'il se lamente ou critique, d'autres construisent.

Mesdames et messieurs "les politiques", vous avez rempli votre mission. Ca n'est plus vous qui pouvez nous aider, c'est nous qui pouvons vous aider dorénavant. Au-delà de vos idées et de vos pratiques, êtes-vous vous- mêmes ? Nous le sommes ! C'est très simple, mais c'est ce que vous ne savez pas réaliser ! Le monde (en réalité, une partie du monde) que vous avez construit (nous y avons participé) est à l'envers : l'humain est mis au service de vos idées, de vos pratiques, de vos systèmes. Nous avons réussi à inverser tout ça, nous avons réussi à mettre les idées, les pratiques, les systèmes au service de l'humain ! Nous ne l'avons pas fait d'une seule façon, car il n'y a jamais une seule façon de faire ; nous avons juste rendu libre, chaque être humain qui décide de l'être, de donner à l'humanité sa solution personnelle unique. C'est ce que vous ne savez pas faire !

Humainement,
Lohey,
être humain.

P.S. : Je ne représente dans ce texte que moi-même. Le "nous" utilisé est abstrait et rhétorique. Pour me faire plaisir, ne croyez rien de tout ce que je raconte. Cherchez à en faire l'expérience...

18 juillet 2005

Open Door

ombre_trottoir

Elle va…

Sur l’autre rive, délimitée au parcmètre du trottoir

Jouer aux poupées maintenant qu’elle y travaille

Mais y’a plus de voix qui la surnomment

Qui lui disent de rentrer, qui lui disent petite sotte

Juste une voix grave qui réclame sa passe

Y’a plus de tour ni de balcons qui se dégradent

Seulement les lumières fourbes des bars à tapin

Le risque de glissade est un talon qui casse…Mal !

Plus d'éraflures, plus de belle, plus d’Sébastien

Y’a plus d’amour, y’a plus d’tabous

Juste des hommes qui pisseraient debout

Ecorchures ou bien griffures

Ses ongles biffent sur le chrome des voitures

Elle peaufine son tic, cent pas de narcotiques

Suivre la flèche jusqu’à porte close

Qu’elle paye la dose… et le macro


18 juillet 2005

C'est pas moi!

Comme chaque été, lorsque les températures battent leur plein et ratatinent du même coup les cervelles étriquées des pauvres imbéciles, les feux de forêts font des ravages un peu partout dans le monde.

Cette fois-ci, ce serait un barbecue mal éteint qui aurait mit le feu au bois et comme souvent, c’est une « faute d’inattention » qui finit par coûter chère. Combien de morts pour un frein à main mal tiré, pour une plaquette de freins non révisée où pour une cigarette jetée n’importe ou ?

Nous avons cette faculté de nous foutre de tout et de tout le monde, sans prendre le temps de penser aux conséquences, croyant naïvement que le bâton n’est pas un boomerang et qu’une fois de plus nous ne serons pas éclaboussés.

On prend un malin plaisir à crucifier ceux qui se font pincer et passent au 20h la tête basse de honte. On leur crie qu’ils mériteraient un châtiment exemplaire pour leur bévue, refusant l ‘examen de conscience, s’aveuglant des erreurs que l’on aurait pu commettre ou que l’on a  commis, mais que l’on préfère oublier.

Vigilance est mère de sûreté, et la première chose à surveiller c’est nous-mêmes.

Flash Info



18 juillet 2005

Incendie meurtrier

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Un incendie s’est déclaré samedi soir dans la région de Guadalajara, au nord de Madrid, dévastant plus de 5000 hectares et tout ce qui se trouvait sur son passage, y compris 11 pompiers bénévoles.

Un autre soldat du feu serait encore dans un état critique.

C’est à cause d’un barbecue mal éteint que le feu aurait prit est serait par la suite devenu incontrôlable, informent les autorités espagnoles.  Le Matin

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