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25 juillet 2005

Au terme du Tour de France 2005

Ce Tour de France 2005 s’achève sur une septième, et à priori ultime, victoire de Lance Armstrong. Sans être passionnante, la lutte pour le maillot jaune fut un peu moins médiocre que les autres années. On regrette seulement les écarts générés d’emblée par l’étape de Courchevel, la première arrivée au sommet de ce Tour, qui a précipité le résultat final.

Nous avons vu un Jan Ulrich entreprenant, qui a joué crânement sa chance à plusieurs reprises, mais à qui il a manqué face à l’Américain, comme toujours, d’explosivité. Ullrich n’a pu que suivre, et encore, pas toujours. Un Adréas Klöden en deça de son niveau de l’an passé n’a pas pu jouer le rôle de leader qu’on avait d’abord imaginé, mais se sera montré utile à Ullrich pour l’aider à obtenir, tout de même, une place sur le podium. C’est donc encore une fois Alexandre Vinkourov qui aura sauvé le tour de la T-Mobile, avec deux victoires d’étapes, dont une assez extraordinaire sur les Champs Elysées lors du dernier jour.

Ivan Basso n’a pas tout tenté. Mais peut-le blâmer s’il a vu chacune de ses grandes accélérées contrées avec une évidente facilité par l’Américain ? Avec sa deuxième place, le voici qui se présente comme un potentiel prochain vainqueur de la Grande Boucle. N’oublions pas non plus qu’Ivan Basso a terminé cette saison le Giro, et l’on sait comme en général cela ne profite pas à ceux qui visent le Tour de France. Imaginons ce qu’un Ivan Basso au maximum de ses possibilités aurait pu faire. Petit bras ou cadeau de départ pour Armstrong ? On ne le saura jamais, même si les bonnes relation qui unissent les deux hommes en auront fait parler plus d’un.

Rasmussen a pu faire illusion après le temps pris au terme de son échappée en solitaire, avant la haute montagne, mais il a rapidement montré ses limites. C’est incontestablement le meilleur grimpeur, mais ses qualités ne sont pas suffisantes pour envisager toute de suite une victoire sur le tour. Mais on le remerciera pour nous avoir fait espérer.

On pourra aussi regretter d’Alejandro Valvaerde, le petit génie espagnol, qui fut le seul à suivre Armstrong, et à le battre, lors de l’offense musclée menée par Armstrong à Courchevel. Rouleur, grimpeur, sprinteur, cet espagnol de vingt-cinq ans peut envisager l’avenir d’un œil serein. Et en sachant son immense soif de victoires, on le reverrait sans nul doute sur les routes françaises. Avec lui, Mancebo a sauvé le tour des espagnols, en terminant cinquième, après la Berezina d’Iban Mayo et de Roberto Heras, qui avaient promis mieux, beaucoup mieux.

Côté sprinteurs, Thor Hushovd termine à Paris avec le maillot, sans même remporter la moindre étape. Il aura pu compter sur l’abandon de Tom Boonen, grandissime favori, au terme d’un des ses multiples chutes, et du déclassage de McEwen, « le » sprinteur en forme après l’hégémonie de Boonen, lors d’une étape de début de semaine qui lui a coûté un désavantage conséquent. Mais après tout, le maillot vert est celui du plus régulier, et cela, Hushovd l’aura été.

Le maillot blanc de Yaroslav Popovitch pourrait bien laisser présager que l’équipe Discovery Channel puisse compter sur lui l’an prochain pour jouer une place au classement général. Bien que la grande surprise de ce tour dans l’équipe fut George Hincapie, vieux de la vieille, mais épatant par son aisance dans la montagne, quand on a coutume de le présenter comme rouleur sprinteur. Mais il est peu probables que l’équipe retrouve dès l’an prochain sa réussite avec Armstrong. On parlerait du transfert de Vinokourov au sein de l’équipe américaine. Affaire à suivre donc.

L’enseignement de ce Tour restera la départ d’un des plus grands champions sur le Tour de France (presque exclusivement) que l’histoire ait connu. On retiendra, outre ses qualités physiques évidentes, un sens tactique infaillible, une vaillance hors-norme, et une détermination inébranlable. Sans oublier son partenaire de l’ombre, Johan Bruyneel, qui aura mis pendant sept ans une équipe de choix au service de l’Américain, et aura préparé chaque Tour avec lui par un entraînement minutieux.

L’an prochain, le siège est libre. A qui le Tour ?

(Mon petit doigt me souffle Ivan Basso)

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